Jean-Pierre Madern (1925-1990)

Jean-Pierre Madern, numéro 277 au registre du maquis de Vabre. Étudiant. Troisième section de la deuxième compagnie.

  • 1925 : naissance le 8 décembre à Castres.
  • 5 juin 1944 : montée au maquis de Vabre.
  • Septembre 1944 : libéré de ses fonctions.
  • 1990 : décès le 5 octobre à Cabestany (Pyrénées-Orientales).

Homologué FFI, dossier disponible sur demande.

Cité dans le livre “Le Chargeur n’a que vingt balles”, pages 28, 93, 103, 207.

  • Jean-Pierre Madern : “Pour la petite histoire de notre maquis, et parmi les divers éléments qui ont réussi à former l’ensemble du CFL 10, je voudrais rappeler l’histoire d’un groupe d’étudiants qui s’est intégré et fondu par la suite, dans l’ensemble du maquis de Vabre. Pour la compréhension de cette petite histoire, il est nécessaire de remonter au début de l’année 1943. Ma mère Elise Madern, habitant Castres, eut l’occasion de recevoir et de dépanner beaucoup d’israélites qui, ne sachant où aller, se dirigeaient vers notre maison, où ils savaient être bien accueillis. Un groupe de jeunes israélites, désireux de gagner le maquis, s’adressa à nous, à ce moment-là, pour trouver un refuge dans la montagne, et ma mère les aiguilla sur La Malquière où ils constituèrent le maquis israélite de La Malquière, dont tout le monde se souvient dans notre région. J’avais 17 ans à l’époque et me trouvais plongé dans cette ambiance, que je dois le dire me plaisait beaucoup, ne serait-ce que par esprit d’aventure.”
  • Jean-Pierre Madern : “Je me rappellerai toujours cette nuit mémorable, où après plusieurs jours d’attente où “La Chouette au Merle Blanc” nous annonçait son message disant que le chargeur n’aurait que trois fois vingt balles, et où nous passions des nuits blanches avec la lampe électrique sur la montagne, sans rien voir venir, nous vîmes enfin de jour là, trois avions lâcher ses champignons blancs dans le ciel. Ils les lâchèrent même de très haut, puisque je me souviens que le lendemain, les paysans ramenaient des containers tous défoncés sur des charrettes au maquis, en disant : “Ça doit être pour vous ce paquet qui est tombé du ciel.” Braves gens.”

Sources : Amicale des maquis de Vabre, Service historique de la Défense, Insee.