Gabriel Nahas (1920-2012)

Gabriel Nahas dessiné par Colibri

Gabriel Nahas, alias Georges / Docteur Gaby, numéro 17 au registre du maquis de Vabre. Étudiant en médecine à Toulouse. Médecin au service de santé FFI, responsable de la zone A du Tarn, première compagnie du CFL 10.

  • 1920 : naissance le 4 mars à Alexandrie (Égypte).
  • 1937-1944 : étudiant à la faculté de médecine de Toulouse (Haute-Garonne).
  • 1940 : mobilisé en juin, élève officier du service de santé de la 17ème section d’infirmiers militaires. Démobilisation en août.
  • 1940-1941 : incorporé aux Chantiers de jeunesse.
  • 1941 : distribution de tracts et journaux clandestins. Arrêté en décembre à Toulouse par la police pour “propagande gaulliste”, emprisonné deux semaines.
  • 1942 : distribution des journaux “Cahiers du témoignage chrétien” et “Libération” à Toulouse.
  • Novembre 1942 : premiers passages clandestins en Espagne.
  • 1er mars 1943 : entrée en Résistance avec les maquis de Vabre (date homologuée). Il connaît Vabre et Pol Roux par le scoutisme protestant.
  • Juin 1943 : agent de liaison du réseau Dutch-Paris (évasions de militaires alliés) tout en continuant son travail à l’hôpital de Toulouse.
  • Novembre 1943 : poursuit sa mission d’aide aux aviateurs alliés dans le réseau Françoise en tant qu’adjoint de “Françoise” pour la zone sud. “Il a fait pour les évasions vers l’Espagne et pour la résistance pendant quatre ans une telle somme de travail qu’il est impossible d’en rendre compte”, témoigne “Françoise”, alias de Marie-Louise Dissard.
  • 6 juin 1944 : traqué par la Gestapo, monte au maquis de Vabre.
  • Septembre 1944 : engagé volontaire pour la durée de la guerre, incorporé au 12ème régiment de Dragons dont il est médecin-lieutenant.
  • Juin 1945 : témoignage sur les chambres à gaz vues en Allemagne. Gabriel Nahas a apporté des soins aux rescapés de Dachau.
  • 2012 : décès le 28 juin à New York (États-Unis).

Médaille de la Résistance avec rosette. Officier de la Légion d’honneur. Croix de guerre avec trois palmes. Médaille de la Liberté des États-Unis.

Homologué FFI, dossier disponible sur demande.

Cité dans le livre “Le Chargeur n’a que vingt balles”, pages 20, 53, 71, 140, 149.

  • Gabriel Nahas : “Je faisais partie d’un réseau d’évasion des pilotes alliés. Je devais convoyer un général britannique, Hargest, de la Suisse à la frontière espagnole. Au départ de Berne, je suis interrogé par un représentant de la Légation des Etats-Unis : “Que savez-vous des maquis ? En connaissez-vous ?” Je réponds : “Oui, j’en connais dans les Monts de Lacaune à 100 km de Toulouse. Pour le moment, ils ne sont que quelques dizaines dispersés dans les fermes isolées. Ils ne représentent qu’une avant-garde et occupent une excellente position pour harceler les communications allemandes entre Toulouse et la Méditerranée !”
  • André Combes : “Les groupes se constituent, la répartition s’effectue. C’est l’incorporation. Le docteur Gabriel Nahas commence les visites médicales. Pour moi, celles-ci sont plus rassurantes que la visite médicale passée à Castres en vue du STO, même si je savais quelle suite donner !”

Sources : Amicale des maquis de Vabre, Service historique de la Défense.

Documents – Service Santé R.4

  • Responsable Régional : Docteur Baudot
  • Responsable Tarn : Docteur Le Gaulois
  • Responsable Zone A : Docteur Nahas
  • Responsables C.F.L 10 : Docteur Jean-Léon Paran, assistants de compagnie : Docteur Jean Louis Lévy et Émeric Goldberger.

Les archives du C.F.L. 10 contiennent plusieurs notes de service sur l’organisation du service santé. Mais dans la pratique clandestine, il n’y avait pas de hiérarchie mais une entraide selon les besoins.

Les infirmiers(ères) n’avaient souvent qu’une formation de secouriste (obligatoire dans le scoutisme).

Au C.F.L 10, la pharmacie Loupiac à Vabre a été d’un grand secours.

Le Docteur Vaux, médecin civil et maire de Viane, et le Docteur André Biau, chirurgien dentiste adjoint au Maire de Vabre, ont soigné les maquisards sans abandonner leurs malades locaux.

Par contre, pour opérer à Lacaune le Lt Chevallier blessé à l’embuscade de Cambous, il a fallu aller chercher “manu militari” en auto un chirurgien-milicien dans l’Aude !

Le C.F.L 10 a reçu des trousses de pansements américains individuels par parachutages sur “Virgule”, mais la distribution restait un problème.