Louis Gèze (1896-1985)

Louis Gèze, numéro 15 au registre du maquis de Vabre. Aumônier catholique au maquis.

  • 1896 : naissance le 16 novembre à Toulouse (Haute-Garonne).
  • 1914-1918 : mobilisé durant la Première Guerre mondiale, officier d’artillerie.
  • Fin 1941 : commence à participer à la diffusion du journal clandestin Témoignage Chrétien.
  • 1943 : secrétaire particulier de Mgr Saliège, archevêque de Toulouse.
  • 23 juillet 1943 : arrestation à Jabreilles (Haute-Vienne) par la police de Vichy, interné à Evaux-les-Bains (Creuse).
  • Mai 1944 : évasion “avec l’aide du maquis local et la complicité des gendarmes de garde”.
  • 15 mai 1944 : montée au maquis de Vabre (date homologuée).
  • Septembre 1944 : libéré de ses fonctions.
  • 1949-1967 : curé de la basilique Saint-Sernin de Toulouse.
  • 1985 : décès le 26 mars à Cornebarrieu (Haute-Garonne).

Quatre citations 1914-1918, deux au corps d’armée et deux à la division. Croix de guerre. Médaille de la Résistance. Officier de la Légion d’Honneur.

Homologué FFI, dossier disponible sur demande.

Cité dans le livre “Le Chargeur n’a que vingt balles”, pages 74, 79, 99, 129, 132, 137, 206.

  • Major Davies : “Je voudrais donner un exemple, celui du premier maquis que j’ai rencontré. Ce maquis ne s’était pas distingué par des hauts faits. Les jeunes qui le composaient n’avaient guère d’expérience, et pourtant ils m’ont fait une impression profonde. C’était des gars bien droits, au frais visage, au regard vif, issus de toutes les classes sociales. En Angleterre, bien sûr, ils auraient encore été à l’école ! Un jour, M. Cadier, un pasteur protestant réputé, échappé de Montpellier où la Gestapo le recherchait, est monté sur la colline avec l’abbé Gèze, un prêtre de Toulouse poursuivi comme lui. C’était une scène émouvante : un beau soir d’août, dans un pré cerné de forêts sur les montagnes du Languedoc. Au fond, la longue ferme où vivaient les maquisards, et un prêtre et un pasteur qui expliquaient à ces garçons français pourquoi il était juste et bon pour eux d’être des hors la loi et d’apprendre à se battre contre l’envahisseur.”
  • Guy de Rouville : “Certains se souviennent des Allemands cherchant une maison à terrasse. Il y avait bien la maison Cabrol, notre agent voyer, mais ils n’y trouvèrent que monsieur Sans et des joueurs de bridge ! Le maire avait montré une maison avec terrasse, de l’autre côté du pont, qui était marquée avec une croix sur le plan du commandant autrichien : ce dernier devant l’importance du bâtiment avait crié : “Nicht maquis ! Nicht communist !” La maison était sauvée avec ses occupants : mon épouse, l’abbé Gèze ancien secrétaire de Mgr Saliège et le pasteur Jean Cadier !”

Sources : Amicale des maquis de Vabre, Service historique de la Défense, Association des anciens honneurs héréditaires.